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1780 - 1811 : Mme. Charlotte-Geneviève de MURINAIS
Ce sera Charlotte Geneviève de Murinais née en 1755 qui héritera de Bon Repos au décès de Pierre-Joseph de Murinais son grand-père, en 1780. Son père Guy de Murinais, enseigne de gendarmerie, tué en 1759 à Minden en Westphalie à 31 ans, s'était marié en 1751 dans la chapelle du château de Versailles, avec Geneviève de la Vieuville de Saint-Chamond de Vienne.

Guy avait pour enfants en plus de Charlotte Geneviève : Nicole, née en 1751, épouse du comte de Malivert, Antoine-Victor II, né en 1753, marquis de Murinais ; Timoléon né après la mort de son père, qui sera chevalier de Malte, capitaine au régiment de Custine ainsi que son frère Antoine-Victor.

Antoine-Victor I, fils de Pierre Joseph, comte de Murinais, chevalier de Malte, maréchal de camp des armées du roi, commandant de la province de Bretagne, membre des Cinq Cents, sera déporté en Guyane en 1797, et il mourra à ce bagne. Il avait envoyé une lettre émouvante à sa femme Mélanie Charron, depuis Cayenne. Il avait été le tuteur des enfants de son frère Guy, aidé en cela par Pierre Joseph, le grand-père.


La sœur d'Antoine-Victor, Henriette-Louise de Murinais, née en 1730 et qui décèdera en 1800 au château du Tremblay, avait épousé en 1749, le marquis Joseph, Alexis, Barthélemy Costa de Beauregard. Leur fils, le marquis Joseph Henri Costa de Beauregard épousera sa cousine Charlotte Geneviève de Murinais.


G.Vellein dans son ouvrage sur le château de Bon Repos a rédigé une longue notice sur les de Murinais et à propos du marquis Antoine-Victor II il dit qu'il « passa toute la période des mauvais jours (de la révolution) au château de Marlieu, et y donna asile à plusieurs membres de sa famille. Le bien qu'il avait semé autour de lui, l'affection et la reconnaissance des habitants que ses bienfaits lui avaient conciliés, le préservèrent, lui et les siens, de tout danger. Bien que le district de La Tour du Pin ait été parcouru par les bandes qui pillaient et brûlaient les châteaux, Marlieu ne fut visité ni par les incendiaires et destructeurs de titres féodaux, ni plus tard par les infâmes délégués de la Commission temporaire de Lyon. Les hôtes de Marlieu ne furent pas dénoncés et les vastes domaines des Murinais échappèrent à la convoitise, aux ravages et à la spoliation des Jacobins.
Le château de Bonrepos, sans avoir beaucoup souffert, fut moins épargné par les bandes révolutionnaires ; le marteau des nouveaux vandales fit disparaître tous les signes extérieurs des droits seigneuriaux, et la plupart des blasons et des armoiries qui décoraient la chapelle et les salles furent brisés ou effacés.
Madame de Costa (Charlotte Geneviève) qui s'était réfugiée à Marlieu auprès de son frère, réussit comme lui à se soustraire aux sanguinaires immolations de la Terreur ; elle ne fut inquiétée ni au sujet de Bonrepos, ni au sujet du domaine qui en dépendait et sa possession se maintint, sans trouble, jusqu'en 1811. »