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LES CUISINES
Au Moyen Âge, la pièce la plus vivante du château était certainement la cuisine. La population relativement importante des Châteaux au Moyen Âge imposait des cuisines largement dimensionnées où se pressaient porteurs d'eau, marmitons, cuisiniers et gens de service.

Sans doute par crainte des incendies, la cuisine du château de Bon Repos a été couverte d'une voûte dans la seconde moitié du XVIIe siècle. 

Effondrée en 1926, la voûte a été reconstituée par l'association en 1993.

Au sol, des carreaux de terre cuite couvrent toute la surface de la pièce, à l'exclusion de la base de la cheminée qui est en dallage de pierre de molasse.

Coté ouest, le potager, daté ici du XVIIème siècle, est l'ancêtre de nos actuelles plaques chauffantes. En remplissant une grille en fonte avec des morceaux de bois bien incandescents, on pouvait chauffer ou réchauffer quantité de mets, sauces, plats ou potages. Dans chaque trou, la grille métallique permettait aux cendres de s'écouler sous la pierre du potager. Froides, ces cendres étaient récupérées et servaient, mélangées à de l'eau, au lavage du linge. Le potager de cette cuisine est d'importance : les six trous (4 petits et 2 grands) permettait de tenir au chaud plusieurs plats à la fois.

La cheminée d'une cuisine est un élément central qu'il fallait veiller jour et nuit. Occupant pratiquement la largeur de la pièce, cette cheminée permettait de cuire des animaux entiers ou de faire chauffer des grosses marmites de potages divers, afin de nourrir la nombreuse population du château. Une plaque de fonte d'environ 1 mètre de haut sur 3 mètres de long réfractait la chaleur de l'âtre. En hauteur, une barre métallique permettait de suspendre des récipients. Sur le coté gauche, un cendrier (ancêtre de nos fours actuels) servait à cuire pains, gâteaux et autres soufflés. Au plafond la largeur du conduit de fumée qui s'élevait en se rétrécissant sur plus de 15 mètres.

La pierre d’évier était initialement placée à la place de l'actuel potager. Une gargouille à l'extérieur du mur en témoigne. La raison de ces modifications a été vraisemblablement de rapprocher l'évier de la tour proche où se trouve l’orifice d’une glacière.

La fonction de la petite pièce située derrière la cuisine n'est pas très évidente. S'agit-il d'une réserve, de bois pour alimenter la cheminée gourmande de la cuisine, ou est-ce simplement une arrière-cuisine servant à stocker des denrées ou des ustensiles de cuisine ? Cette   pièce   pourrait   être   aussi   une   petite chambre  affectée  au  marmiton  chargé   de  la surveillance du feu.

De grandes interrogations se posent au sujet des modifications apportées à la circulation interne, au croisement des murs de refend. Il est certain que de gros travaux ont été réalisés là, en taillant dans les murs des passages. C'est au cours de la reconstruction de la voûte qu'un linteau à accolade fut posé sur la porte rétablie à cet endroit, linteau provenant du château, mais on ne sait de quelle porte.

Autre curiosité, l'ouverture communiquant de la cuisine à la salle basse, et que l'on donne pour être un passe-plats, mais dont l'origine est incertaine.